Préparation :
Il est bien d’être préparé.e pour les ateliers en ayant lu la fiche de l’enseignant.e de l’atelier avant qu’ils soient donnés.
Prendre soin de soi :
Les sujets discutés dans les ateliers peuvent être sensibles pour certains jeunes et pour soi-même. Il est normal d’éprouver des sentiments personnels face à certains des sujets. Il est bien de comprendre nos réactions et ressenties et de prendre du temps pour soi et pour ses sentiments personnels. N’hésitez pas à en parler avec les intervenant.e.s jeunesse JLRS.
Respect :
Pour le bien-être du groupe, le plus important sera que chacun se sente respecté, et que l'accord de groupe soit respecté. Votre soutien dans cet aspect est d’une grande aide pour le bon déroulement des activités.
Pronom préféré :
Lors des ateliers, les jeunes peuvent se présenter avec leur pronom préféré (le pronom avec lequel ils, elles et iels veulent être identifiées). Être attentif et respectueux des pronoms préférés de chaque jeune, est pertinent dans la création du lien. Si vous hésitez, demandez à nouveau au jeune, poliment, et en privé. Cette action est totalement applicable, en début d’année, dans vos autres classes.
Attitude :
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En tant qu’enseignant.e au sein de la classe, il n’est pas attendu que vous preniez le rôle d’animateur ou même de co-animateur. Cependant, vous montrez intéressé est plus qu’aidant dans l’attention et l'intérêt que les jeunes donneront aux activités.
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Il est attendu que vous aidiez dans la gestion de classe, et au besoin que vous conseillez pour un réarrangement de la composition des groupes (cela peut aider beaucoup à améliorer la dynamique).
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Vous êtes un modèle auprès des jeunes. Essayez de rester inclusif, respectueux et sans préjugés.
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Ne soyez pas observateur passif lorsque vous observez des gestes, paroles déplacées à l’encontre d’un jeune; même venant d’un de vos collègues.
Si vous jugez qu’il y a un problème avec l’attitude de l’intervenant.e jeunesse :
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Étape 1 : Parlez-lui;
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Étape 2 : Contactez la chargée de projet JLRS.
Connaissances :
Si un jeune vient vers vous pour une question et que vous n’avez pas la réponse, ce n’est pas grave. Vous n’aurez pas la réponse à toutes leurs questions. Acceptez les limites de vos propres connaissances. Offrez du soutien et de l’aide aux jeunes dans les limites de vos capacités. Proposer au jeune de lui revenir avec la réponse plus tard ou référer-le à la conseillère, à un autre adulte de confiance ou à des ressources extérieures. Par contre, n’oubliez pas de lui offrir des informations et personnes ressources concrètes pour trouver leurs réponses et assurez-vous d’un suivi en revenant vers lui plus tard, au besoin (cas différent si divulgation nécessaire).
Sécurité :
Il est du devoir des adultes sur place de s’assurer de la sécurité des jeunes en tout temps.
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Si vous jugez qu’il y a un problème de sécurité dans la classe dû à un jeune, agissez selon les mesures à mettre en place sur le moment; puis discutez avec l'intervenant.e jeunesse pour voir ce qui pourrait être mis en place pour la suite.
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Si vous jugez qu’il y a un problème de sécurité dû à l’intervenant.e jeunesse, contactez la chargée de projet JLRS tout de suite.
Confidentialité :
En tant qu’enseignant.e, vous êtes également impliqué.e dans le respect de la confidentialité des informations échangées durant les ateliers. Cette confidentialité inclut les intervenant.e.s jeunesse du programme, ainsi que la chargée de projet JLRS. Si vous désirez parler de votre expérience dans les classes à l’extérieur, évitez d’utiliser des noms et essayez de garder les détails non spécifiques ou descriptifs.
Considérez votre position sociale en tant qu'enseignant.e
En étant conscient.e de sa position sociale, le ou les adultes présents font un travail de sensibilisation au sein du groupe et transmettent des valeurs qui combattent l’oppression. En tant que modèle, vous il est plus que bon de faire un travail sur vous-même pour assumer votre propre position social et comprendre le type d’oppression que vous subissez tout comme le pouvoir et les privilèges dont vous jouissez par rapport à d’autres. Ainsi, vous déterminerez votre position sociale, et verrez ce qu’elle implique et remettrez en question toute idée préconçue.
Comprendre la position sociale des autres en relation avec la vôtre est aussi un bon moyen de clarifier votre position sociale.*
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Quelle est votre position sociale (composée de caractéristiques identitaires telles que le statut socio-économique, la race, l’appartenance religieuse, l’orientation sexuelle, les aptitudes, etc.) en comparaison de celles du groupe ?
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En quoi votre position sociale (ou certaines caractéristiques de cette position) vous confère-t-elle des privilèges ? En quoi cela influence-t-il votre rôle auprès des jeunes?
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En quoi votre position sociale (ou certaines caractéristiques de cette position) vous expose-t-elle à l’oppression ? En quoi cela influence-t-il votre rôle auprès des jeunes ?
Vous pouvez vous référer à la fleur du pouvoir ci-jointe pour vous aider à explorer votre position.
*Inspiré du manuel « Résonnance (amplify) : la boite à outils, Fondations Filles d’Action, 2007 ».
Notre programme s’inscrit dans un cadre d’analyse anti-oppression de façon à prendre en compte l’aspect multidimensionnel du pouvoir et de l’oppression.
Les éléments suivants sont à prendre en compte pour un encadrement anti-oppressif :
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Présentez-vous des exemples de situation prenant en compte la diversité d’orientation sexuelle, de genre, de religion, d’ethnie ou de milieu socio-économique ?
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Passez-vous plus de temps à exprimer ou à revenir sur les opinions de certain.e.s jeunes en particulier ?
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Encouragez-vous plus souvent certains jeunes que d’autres à s’exprimer ?
Favoriser la pensée critique dans les groupes
Beaucoup d’activités dans les ateliers encouragent la discussion et la réflexion sur des idées et des concepts. À travers ces activités mais aussi dans votre quotidien d’enseignant.e; profitez de ces moments de réflexion pour poser des questions aux jeunes et approfondir la réflexion sans porter de jugement (dans la mesure où les propos discutés sont respectueux et non-haineux). Essayez de remettre en question la notion de « normalité » en les poussant à se questionner sur leurs idées éventuellement préconçues. Les questions ouvertes tels que :
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Pourquoi ?
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D’où vient cette information ?
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Des questions remettant en question la « normalité » : « quand as-tu réalisé que tu étais un garçon ? »
Ce que l’enseignant peut faire dans la classe
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Prendre la défense des jeunes, individuellement
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Donner des exemples de relations saines et appropriées
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Créer un climat chaleureux et accueillant pour tous
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Encourager les valeurs et les comportements positifs
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Intervenir, superviser, gérer les échanges entre les jeunes
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Inviter les jeunes à faire des activités saines et positives
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Assurer la sécurité et l’inclusion de tous les jeunes
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Intervenir de façon constante
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Régler rapidement les conflits relationnels pour prévenir l’intimidation